Techniques d'agglutination et réaction de fixation du complément

Techniques d'agglutination

Hémagglutination

- détection d'anticorps agglutinant dans le sérum de patients. Les anticorps complets (naturels) sont des immunogiobulines de la classe IgM qui se lient sous forme de pentamères aux déterminants antigéniques des érythrocytes et peuvent les agglutiner. On les qualifie de « complets » puisque leur structure pentamérique leur permet d'agglutiner en l'absence de facteurs supplémentaires. Les anticorps contre les groupes sanguins ABO appartiennent à ce groupe.

On trouve aussi des anticorps incomplets (IgG). Ces anticorps se lient aux déterminants antigéniques des érythrocytes mais ne peuvent pas former un pont entre deux cellules. En revanche, une hémagglutination devient possible si l'écart entre les érythrocytes est diminué par l'ajout de supplément (albumine) ou d'une solution de faible concentration ionique; les anticorps IgG (incomplets) peuvent alors faire le pont entre deux cellules. Les anticorps produits par les patients Rh- contre les érythrocytes Rh+ (par exemple après une transfusion Rhincompatible) sont un exemple d'anticorps incomplets.

Agglutination au latex

- l'antigène reconnu par les anticorps recherchés est fixé à des particules de latex. Dans l'exemple montré d'une recherche du facteur rhumatoïde (FR), l'IgG est liée aux particules de latex. Si le sérum analysé contient le FR (= IgM-anti-IgG), les particules sont agglutinées (test positif).

Agglutination de bactéries

Détection d'anticorps (réaction de Widal)

- des suspensions de bactéries (l'antigène) sont incubées avec une dilution sérielle du sérum de patient. Dans le cas d'une agglutination, le sérum contient un anticorps spécifique de l'antigène.

Détection d'antigènes (réaction de Gruber)

- incubation de cultures de bactéries avec des anticorps spécifiques de classes ou types de bactéries. Utile pour typer des bactéries.

Réaction de fixation du complément (RFC)

Détection d'anticorps dans le sérum ou dans le liquide céphalorachidien de patients par la fixation et l'activation du complément par des complexes antigènes-anticorps. Après inactivation du complément dans le sérum du patient, on lu ajoute du complément et l'antigène dant à l'anticorps recherché. Si cet anticorps est présent dans le sérum, le complément sera fixe et consommé. On ajoute ensuite des érythrocytes chargés d'anticorps (complexes immuns) le système indicateur. L'absence d'une hémolyse (dépendante du complément) du système indicateur indique la consommation du complément et correspond à un test positif. En cas de test négatif, le complément ajouté est disponible pour lyser des érythrocytes du système indicateur.

Cette méthode fournit parfois des résultats faux positifs, par exemple à cause de facteurs inhibiteurs dans le sérum (facteur rhumatoïde ou complexe immun). Dans ce cas, la réaction témoin (sans ajout d'antigène) est positive.

De plus, d'autres réactifs peuvent contaminer l'antigène et former des complexes fixant le complément avec des anticorps dans le sérum. Un tel résultat faux positif peut être révélé par une réaction positive obtenue avec un antigène témoin.