La diminution apparente du nombre de cas de sida en 2003 et 2004,
plus marquée qu’au cours des années précédentes, pourrait en partie être
liée à l’introduction de la notification obligatoire du VIH...
C’est l’une des avancées médicales les plus attendues : vingt-six ans après
la découverte du virus du sida, plusieurs équipes sont tout près de mettre
au point un vaccin. Parmi elles, celle du professeur Jean-Claude
Chermann, « l’oublié du Nobel 2008 », qui récompensa Françoise BarréSinoussi et Luc Montagnier. Dans un livre passionnant, dans lequel il est
questionné au cordeau par le journaliste Olivier Galzi, le Pr Chermann
raconte la traque du virus, mais surtout les recherches qu’il mène depuis
1988 sur les « non-progresseurs », des patients qui, bien qu’infectés par
le virus HIV ; ne développent pas le sida. Son pari fut de penser que ces
individus étaient naturellement immunisés par un anticorps, qu’il a réussi
à identifier. Un « test pronostic non-progresseur » sera bientôt
disponible, suivi par la mise au point d’un anticorps thérapeutique et d’un
vaccin, dont Chermann annonce déjà qu’il sera administré par voie orale.
Ce n’est plus un espoir, c’est une réalité à portée de main.